mardi, avril 26, 2005

C'était, selon la légende, un obscur réseau intercontinental, une société secrète d'un nouveau genre, un ensemble nébuleux et baroque d'esthètes hérétiques, non-conformistes et iconoclastes :
graphistes multidimensionnels, écrivains visionnaires, musiciens expérimentaux, performers cyborg, poètes extralucides, cogniticiens, neuro-informaticiens gothiques et biocybernéticiens néo-romantiques, mais aussi des urbanistes skaters, architectes et designers post-situ, psychogéographes, physiciens quantiques, astrophysiciens, métaphysiciens et pataphysiciens, en fait toutes sortes d’artistes, d'intellectuels et de marginaux avant-gardistes, trashs et radicaux, tous noonautes pratiquant le voyage chamanique, férus de nouvelles technologies, d'arts martiaux, de mythologies et autres mysticismes gnostiques de toutes les anciennes cultures du monde (kabbale, alchimie, soufisme, taoïsme, etc..).
C'était encore, en somme, à l'époque, des
body-artistes digitaux, électro-numériques et multimédia, des mutants, hackers et hacktivistes, techno-freaks et anarco-cyberpunks en tous genres issus des marges de la société post-industrielle.
Troupe d'élite extravagante et rebelle d’Indigènes métropolitains et postmodernes déjantés, au savoir encyclopédique et à la créativité démoniaque faisant coïncider « pensée sauvage en réseau », théorie du chaos déterministe et nouvelles technologies dans des performances et des expérimentations dites « artistiques » conçues comme des « machines de guerre nomades contre Babylone » et servant à la transgenèse de valeurs alternatives aux divers rationalismes et illuminismes occidentaux pour accélérer la « Chute du dernier homme », et son frileux bourgeoisisme-bohème décadent, dans l’optique de préparer l’avènement des « Jours de Colère », de Purification et de Transfiguration de la prophétie ancestrale des Indiens Hopis, « la rupture épistémologique », « le changement de paradigme », « la grande mutation anthropologique et sociétale ».

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