mardi, avril 26, 2005

On dit que beaucoup d'entre eux vécurent pendant la guerre en tribus nomades, dans des véhicules blindés, aménagés et interconnectés à divers réseaux pirates, à la manière des « travellers » de la fin du 20ème siècle dont ils étaient, en quelque sorte, les héritiers ou plutôt les descendants et continuateurs puisqu'ils récupérèrent, semble-t-il, matériels et réseaux après avoir fusionné avec les plus irréductibles, notamment lors de la grande campagne terroriste de sédentarisation forcée.
Il faut dire que pour la plupart, ce mode de vie tribal et nomade n'avait rien d'artificiel, d'extravagant ou de marginal puisqu'ils ne faisaient là que réactualiser des pratiques traditionnelles et ancestrales proches de leur culture indigène d'origine. Cultures aborigènes qui subirent les mêmes campagnes d'éradication génocidaire sous la tutelle du rationalisme de la vieille Modernité et de son idéologie positiviste.
En outre, ce mode de vie leur permettait, sans trop éveiller les soupçons d'exercer « l'art du chaos », c'est-à-dire d'appliquer la stratégie immédiatiste et présentéiste du plaisir subversif, de « mener des opérations esthétiques de piratage et de sabotage, réels et virtuels, dans le champ artistique, poétique, mais aussi économique, politique et militaire.
On dit aussi que leur particularité - et c'est peut-être ce qui les unissait - c'est qu'ils étaient des « Survivants », comme ils se plaisaient à se nommer eux-mêmes.
En effet, d'une façon ou d'une autre, ils auraient, en fait, tous été combattants dans quelques-uns des multiples conflits qui ensanglantèrent la planète au moment critique de la fermeture de la carte du monde connu. Que ce soit comme soldats enrôlés de force dans les rangs des armées régulières d'Etats décadents et corrompus ou bien dans l’Underground comme
guérilleros furtifs dans la rébellion et la résistance d'organisations armées clandestines.
Ayant tous fait l'expérience tragique du feu, et en orientalistes passionnés, ils maîtrisaient à la fois les principes taoïstes millénaires de «
l'art de la guerre » définis par le chinois Sun-Tzu et quelques autres, de même que ceux des« Trente-six stratagèmes » mais aussi les enseignements éthiques et stratégiques du «Hagakure, le livre secret des Samouraïs » et du « Gorin no sho, le traité des cinq roues » et bien sûr le ninjutsu, l’art subtil des ninjas, ainsi que, bien entendu, les techniques atemporelles et universelles de la guérilla et du combat rapproché.
Savoir-faire guerrier qu'ils mirent par la suite à profit - d'une façon tout à fait originale - dans leur œuvre commune et initiatrice du désormais célèbre « PROJET SUPERNOVA »!

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