La Confédération était la pierre angulaire de la Nouvelle Architecture du Monde Uni, une société de l'information hypermédia, du Simulacre post-spectaculaire, du vidéodrome totalitaire, une ludictature pop qui se nourrissait des marges expérimentales plus ou moins contestataires dans un perpétuel feed-back récupérateur orienté "nouvelles tendances", dévorant ainsi systématiquement esthétiques et attitudes alternatives des sous-cultures urbaines novatrices.
Elle adoptait donc une cosmétique trompeuse et vorace fondée sur le marketing du cool, du fun, de la hype.
C'était une société du showbiz et de l'Entertainment, accomplissement de la prophétie warholienne de la vulgarisation démocratique de la célébrité, formatée, éphémère et égotiste, où la toute-puissante industrie culturelle fabriquait des « pop stars » à la chaîne.
C’était une société du pseudo-loisir consumériste et du divertissement-marketing ultra-calibré au packaging hédoniste soft, norme esthétique dominante du Simulacre publicitaire globalisé, stade terminal du fétichisme iconique de l'Hypermarchandise-métastase, capitalisme de 3ème type où s'actualisait, sous l'illusion consensuelle, la tyrannie des Marques et des logos, ces images mythiques, nouvelles idoles de l'ère post-industrielle circulant à la vitesse de la lumière, tels des spectres désincarnés, des ectoplasmes parmi les flux de données dans l'infosphère schizo-matricielle du cyberespace.
Par ailleurs, la Confédération pouvait être considérée comme une constellation de « baronnies », nébuleuse à gouvernance polycentrique de « féodalités locales », pyramides de réseaux mafieux, de clans et tribus économico-politico-administratives comme autant de gestionnaires du Pouvoir, petits « seigneurs/apparatchiks » du PHU, potentats et caciques corrompus, véritables co-propriétaires locaux de micro-sociétés du contrôle, consuméristes, hyperfestives et hédonistes en façade quoique sécuritaires, hygiénistes et finalement puritaines et donc aseptisées, inertes, ennuyeuses, kitschs et médiocres, terreau favorable à l’éclosion cataclysmique de tous les nihilismes.
La Confédération était donc une illusion, le royaume féodal des méta-barons « démocratiques et républicains », comme la contrefaçon d’un monument au caractère médiéval mais abritant une ludothèque virtuelle, entre le parc à thème et l’hypermarché discount, cadre permanent d'une émission de Real-TV, un château-fort et une cathédrale au style gothique flamboyant mais aménagée par IKEA et dédiée à la religion cathodique, culte unique et inquisitorial de la déesse-mère Marchandise, suprême métastase.
La Nouvelle Architecture du Monde Uni était, en somme, cet univers de centres commerciaux, de superettes, de fast-food, de casinos, de parc d'attractions, de night clubs, sex shops, bordels et autres peep shows que constituaient, plus ou moins métaphoriquement, chacun des pays, fiefs, protectorats et autres néo-colonies franchisées qui la composaient.
En fait, un ensemble post-urbain d'espaces-vies programmés par la rationalisation productiviste et consumériste des existences dans l'administration quotidienne des choses.
Des choses gérées à la façon d'"affaires de familles", mais des « Familles » de la mondanité globale devenues adeptes du management cybernétique et participant au Spectacle généralisé en défrayant la chronique de leurs frasques extravagantes, alimentant ainsi quotidiennement les colonnes et rubriques des nombreux magazines « people » et autres tabloïds.
C'était une tentative de domestication des mœurs et des imaginaires, une contractualisation des énergies vitales naturelles dans les normes d'une hyperproductivité rationnelle, un commandement interne et biotopique des individus par neurotransmetteurs digitaux interposés, une pédagogie auto-régulatrice et disciplinaire, de nouvelles technologies de la croyance, Simulacres, simulation et déréalisation, contrôle discret mais serré des flux d'informations et de données, monopole de la fabrication des micro et nano-processeurs, maîtrise officielle des systèmes d'exploitation unique des ordinateurs à neuromatrice.
C'est pour échapper à ce nouvel enfermement, ce maillage systémique, ce contrôle intracellulaire technoscientifique, cette nauséeuse ronde incessante de montée impérative vers d'artificiels paradis marchands, alternance de transe consumatoire et de dépressive descente aux enfers de la réalité, c'est donc pour se dégager de cette morne et gluante emprise sclérosante, morbide et mortifère, que s'est naturellement développée la société secrète des Agents du Chaos, comme un éternel retour du refoulé, un sursaut écologique, un réflexe paranoïaque de sauvegarde, avatar de l'instinct animal de conservation de l'espèce... »
A la surprise générale, le vieil Oracle Ikagura, Sage parmi les Sages, « Grand Maître du Verbe Pictural Génomique», néo-chamane devant l’infini, marqua alors un temps d’arrêt.
Le silence s’abattit brutalement sur l’assemblée des futurs guerriers-chercheurs, nommés directement par le Conseil Artistique de la Résistance, le temps pour Ikagura de télécharger du tréfonds de sa mémoire virtuelle, réputée aussi vaste que le Net, la suite du neuroprogramme d’anamnèse cosmogonique des méta-récits mythiques relatifs aux hyper-fondateurs posthumains de la « Grande Mutation Schizosphérique».Puis le timbre si particulier de sa voix synthétique retentit à nouveau dans les boîtes crâniennes des membres de l’assistance.
Elle adoptait donc une cosmétique trompeuse et vorace fondée sur le marketing du cool, du fun, de la hype.
C'était une société du showbiz et de l'Entertainment, accomplissement de la prophétie warholienne de la vulgarisation démocratique de la célébrité, formatée, éphémère et égotiste, où la toute-puissante industrie culturelle fabriquait des « pop stars » à la chaîne.
C’était une société du pseudo-loisir consumériste et du divertissement-marketing ultra-calibré au packaging hédoniste soft, norme esthétique dominante du Simulacre publicitaire globalisé, stade terminal du fétichisme iconique de l'Hypermarchandise-métastase, capitalisme de 3ème type où s'actualisait, sous l'illusion consensuelle, la tyrannie des Marques et des logos, ces images mythiques, nouvelles idoles de l'ère post-industrielle circulant à la vitesse de la lumière, tels des spectres désincarnés, des ectoplasmes parmi les flux de données dans l'infosphère schizo-matricielle du cyberespace.
Par ailleurs, la Confédération pouvait être considérée comme une constellation de « baronnies », nébuleuse à gouvernance polycentrique de « féodalités locales », pyramides de réseaux mafieux, de clans et tribus économico-politico-administratives comme autant de gestionnaires du Pouvoir, petits « seigneurs/apparatchiks » du PHU, potentats et caciques corrompus, véritables co-propriétaires locaux de micro-sociétés du contrôle, consuméristes, hyperfestives et hédonistes en façade quoique sécuritaires, hygiénistes et finalement puritaines et donc aseptisées, inertes, ennuyeuses, kitschs et médiocres, terreau favorable à l’éclosion cataclysmique de tous les nihilismes.
La Confédération était donc une illusion, le royaume féodal des méta-barons « démocratiques et républicains », comme la contrefaçon d’un monument au caractère médiéval mais abritant une ludothèque virtuelle, entre le parc à thème et l’hypermarché discount, cadre permanent d'une émission de Real-TV, un château-fort et une cathédrale au style gothique flamboyant mais aménagée par IKEA et dédiée à la religion cathodique, culte unique et inquisitorial de la déesse-mère Marchandise, suprême métastase.
La Nouvelle Architecture du Monde Uni était, en somme, cet univers de centres commerciaux, de superettes, de fast-food, de casinos, de parc d'attractions, de night clubs, sex shops, bordels et autres peep shows que constituaient, plus ou moins métaphoriquement, chacun des pays, fiefs, protectorats et autres néo-colonies franchisées qui la composaient.
En fait, un ensemble post-urbain d'espaces-vies programmés par la rationalisation productiviste et consumériste des existences dans l'administration quotidienne des choses.
Des choses gérées à la façon d'"affaires de familles", mais des « Familles » de la mondanité globale devenues adeptes du management cybernétique et participant au Spectacle généralisé en défrayant la chronique de leurs frasques extravagantes, alimentant ainsi quotidiennement les colonnes et rubriques des nombreux magazines « people » et autres tabloïds.
C'était une tentative de domestication des mœurs et des imaginaires, une contractualisation des énergies vitales naturelles dans les normes d'une hyperproductivité rationnelle, un commandement interne et biotopique des individus par neurotransmetteurs digitaux interposés, une pédagogie auto-régulatrice et disciplinaire, de nouvelles technologies de la croyance, Simulacres, simulation et déréalisation, contrôle discret mais serré des flux d'informations et de données, monopole de la fabrication des micro et nano-processeurs, maîtrise officielle des systèmes d'exploitation unique des ordinateurs à neuromatrice.
C'est pour échapper à ce nouvel enfermement, ce maillage systémique, ce contrôle intracellulaire technoscientifique, cette nauséeuse ronde incessante de montée impérative vers d'artificiels paradis marchands, alternance de transe consumatoire et de dépressive descente aux enfers de la réalité, c'est donc pour se dégager de cette morne et gluante emprise sclérosante, morbide et mortifère, que s'est naturellement développée la société secrète des Agents du Chaos, comme un éternel retour du refoulé, un sursaut écologique, un réflexe paranoïaque de sauvegarde, avatar de l'instinct animal de conservation de l'espèce... »
A la surprise générale, le vieil Oracle Ikagura, Sage parmi les Sages, « Grand Maître du Verbe Pictural Génomique», néo-chamane devant l’infini, marqua alors un temps d’arrêt.
Le silence s’abattit brutalement sur l’assemblée des futurs guerriers-chercheurs, nommés directement par le Conseil Artistique de la Résistance, le temps pour Ikagura de télécharger du tréfonds de sa mémoire virtuelle, réputée aussi vaste que le Net, la suite du neuroprogramme d’anamnèse cosmogonique des méta-récits mythiques relatifs aux hyper-fondateurs posthumains de la « Grande Mutation Schizosphérique».Puis le timbre si particulier de sa voix synthétique retentit à nouveau dans les boîtes crâniennes des membres de l’assistance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire